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L’éducation sexuelle EVARS, une imposture : la preuve par 4

Dernière mise à jour : 23 sept.

L’EVARS (1) est imposée (2) par l’éducation nationale à partir du collège (3) depuis septembre 2025, par arrêté du 3 février 2025 : « L’objectif de l’EVARS est de protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et de lutter contre les stéréotypes et les discriminations » (4) .



I. « Lutter contre les stéréotypes et les discriminations »


La lutte contre « les stéréotypes et les discriminations » s’appuie sur deux idéologies toxiques, l’idéologie des « enfants sexualisés » et la théorie du genre.


a. EVARS s’inspire d’Alfred Kinsey qui a inventé l’idéologie des « enfants sexualisés »


Alfred Kinsey (1894-1956), sexologue américain, est connu pour deux études à scandale (5) et pour faits de pédocriminalité. Ariane Bilheran (6) le dénonce : Kinsey est une source de « l’idéologie odieuse […] selon laquelle les enfants seraient sexualisés dès leur naissance, qu’ils auraient le droit d’éprouver du plaisir sexuel quand et avec qui ils veulent ». (Le sexe n’est pas un jeu d’enfants, p. 77) 


« Kinsey […] était un pervers sexuel soutenu par la Fondation Rockfeller […] pour réaliser dans les années 1948-50 la plus grosse étude sur les comportements sexuels des Américains […]. Il détenait toute une collection de films de viols d’enfants, réalisés […] sur de longues périodes ». Pour une de ses études, « 28 garçons et bébés ont été violés de manière répétée ». (p. 77-78) 


Ariane Bilheran résume ainsi la filiation idéologique de l’EVARS : Kinsey a inspiré le SIECUS (Sexuality Information and Education Council of the United States) et le Planning Familial, qui ont à  leur tour  inspiré  l’OMS (7) dans ses Standards pour l’éducation sexuelle en Europe (8). Ceux-ci inspirent l’EVARS (9), qui reprend de l’OMS :


  • Les concepts fondamentaux : la « santé sexuelle » implique une approche positive et respectueuse de la sexualité ; les « droits sexuels » font partie intégrante des droits humains et exigent une lutte contre les discriminations de genre ; l’éducation sexuelle doit commencer dès le plus jeune âge ;

  • Les objectifs pédagogiques : commencer l’éducation sexuelle dès l’enfance ; promouvoir le consentement et l’autodétermination ; lutter contre les discriminations.


« SIECUS […] est une émanation de l’Institut Kinsey, créé en 1964. […] Le Time Magazine en 1980 (n° du 14 avril) a conclu que le SIECUS fait partie d’un “lobby universitaire pro-inceste”. (P. 87)


« Un rapport de l’American Legislative Exchange Council en 2004 a […] illustré la connexion entre Kinsey, SIECUS et l’IPPF (Planning Familial International) et a dénoncé les “études” de Kinsey comme étant des “sciences de pacotille […] enseignées […] par l’éducation sexuelle” ». (P. 89)


« Les liens des “droits sexuels” et de “l’éducation sexuelle” avec Kinsey […] sont […] identifiables à partir […] du document de l’OMS […] Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, qui […] s’appuient sur la “déclaration des droits sexuels” de l’IPPF. Or […] l’IPPF ne reconnaît pas d’âge minimum pour fixer un consentement en matière de sexualité, d’autre part, la “déclaration des droits sexuels” cite elle-même SIECUS […]. Quant aux Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, ce document s’appuie en bibliographie sur SIECUS. » (P. 93)


Ariane Bilheran (P. 93 à 95) commente les Standards de l’OMS : « Sous le prétexte de protéger les enfants, on les expose aux agressions. […] La sexualité  promue  y est  mécanique,  sans émotion, et sans amour […]. Le “droit à jouir” devient une forme d’obligation […]. Il s’agit […] d’imposer, au nom d’une fraude juridique, le droit de tous à l’éducation sexuelle […]. Cette “éducation sexuelle” est aussi revendiquée par certains mouvements en faveur de la légalisation de la pédophilie, sous couvert de “prévention” et […] “d’égalité”. Or il s’agit de détournement de mineur, de briser les interdits […] de civilisation. […] Selon l’OMS, cette “éducation sexuelle” est […] obligatoire “sans clauses d’exception qui permettraient aux parents de retirer leurs enfants de la classe s’ils ont des objections sérieuses par rapport au programme” (OMS p. 14) ».



b. L’EVARS est imprégnée de la théorie du genre


L’EVARS « contribue à la lutte contre les discriminations […] entre les personnes sur le fondement “de leur sexe”, “de leur identité de genre” et “de leur orientation sexuelle” (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité) » (10). L’EVARS est ainsi infectée de la « théorie du genre », selon laquelle nous pouvons décider à notre guise d’être homme ou femme, ni l’un ni l’autre… De tels délires contredisent tellement la nature humaine et le bon sens qu’ils n’ont pas besoin de réfutation. Mais instillés à nos enfants de manière obsessionnelle, ils peuvent provoquer des mutilations ou des déséquilibres irréversibles, comme le prouvent les tentatives de suicide liées aux « transitions de genre » scandaleusement suggérées à des enfants (11).


La lutte contre « les stéréotypes et les discriminations » de l’EVARS distille la « sexualisation des enfants » et la théorie du genre, toxiques pour nos enfants. Loin d’être « inclusive », l’EVARS exclut la loi naturelle (12), fondement de notre civilisation gréco-latine et chrétienne, de notre bonheur et de nos libertés.


II. « Protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes »


a. L’EVARS élimine les protecteurs naturels des enfants : leurs parents


L’EVARS est l’abus de l’autorité scolaire… : qui jouit d’une énorme influence sur l’enfant. Lui enseigner un contenu idéologique, faux et nocif pour l’enfant est un très grave abus d’autorité.


Au mépris de l’autorité première, celle des parents, qui est niée : A part l’exception de parents dénaturés, qui sont les meilleurs protecteurs de l’enfant sinon ses parents ? Par ailleurs seuls les parents connaissent intimement l’enfant et pourront adapter leur enseignement à ses besoins. 


Or l’EVARS prétend enseigner les enfants :


  • Contre le consentement des parents à qui on refuse le droit de retrait de l’enfant.

  • En groupe, méprisant la différence de maturité et de sensibilité entre les enfants.


D’ailleurs nous, parents, n’avons pas attendu l’EVARS pour protéger nos enfants : depuis des décennies, nous les protégeons en leur enseignant simplement la prudence : ne pas se déplacer seuls, refuser toute proposition d’adultes trop séducteurs. Cette mise en garde n’a jamais eu besoin d’éducation sexuelle pour être efficace !



b. Bien plus, l’EVARS est une agression de nos enfants


L’EVARS correspond à ce que le FBI (13) appelle le « grooming […], techniques des pédophiles pour préparer les enfants aux abus sexuels. Le « child grooming » ou « formatage » des enfants consiste à établir délibérément une relation avec un enfant afin de le préparer à des abus, en abaissant ses inhibitions et en violant sa pudeur » (14).


Les psychologues notent que l’enfant qui a été abusé ou simplement enseigné en matière sexuelle a tendance à reproduire sur d’autres enfants l’enseignement reçu ou l’abus subi. L’EVARS ouvrira donc la porte aux abus d’adultes (« grooming ») ou même d’enfants entre eux.


L’EVARS est une agression psychologique qui prépare nos enfants à de futures agressions de plus forte intensité.


III. Préparer les enfants à la liberté


L’EVARS veut enseigner « Comment trouver sa place dans la société, y être libre et responsable » (15), et « Être libre d’être soi parmi les autres et réfléchir aux conditions sociales garantissant cette liberté. » (p. 40) De quelle liberté parle-t-on : comme l’alcool ou la drogue, la pornographie ou le sexe sont-ils une liberté pour l’enfant ? L’exercice de la liberté exige la vérité sur l’homme, son bonheur.



a. La liberté exige la vérité sur la psychologie humaine


La psychologie humaine comporte 2 étages :


  • L’étage sensible, commun avec les animaux,  qui inclut les cinq sens (vue, toucher, etc.).

  • L’étage rationnel (intelligence, volonté), où s’exerce la liberté, capacité de choisir par soi-même les moyens conduisant au bonheur.


L’enfant, comme tout être humain, est le siège d’une lutte intérieure pour conquérir sa liberté :


  • Avant l’âge de raison, la sensibilité domine en lui. Il veut tout voir, toucher, goûter. Il est dominé par ses passions sensibles, qu’il a du mal à réfréner : colère, gourmandise, égoïsme…

  • Ce n’est que progressivement que ses facultés rationnelles, intelligence et volonté, mûrissent vers « l’âge de raison », grâce à l’éducation reçue.

  • Les passions sensibles ne sont pas mauvaises en elles-mêmes. Mais elles sont mal maîtrisées dans l’enfance. Si on les alimente et leur laisse libre cours, elles deviennent tyranniques et détruisent la liberté : l’ivrogne devient esclave de l’alcool. De même pour la drogue et le sexe.

  • Sans l’éducation, l’adulte restera esclave de ses passions. Certains hommes politiques ont démontré la tyrannie de cette servitude, qui a brisé leur ascension politique (S. Berlusconi, en Italie, ou D. Strauss Kahn, privé en 2011 de l’élection présidentielle française).



b. La liberté requiert la vérité sur le bonheur humain


Le bonheur n’est pas dans l’esclavage de l’alcool, de la drogue ou du sexe. L’idéal humain n’est pas davantage le « consommateur-jouisseur » présenté par l’EVARS, qui décrit complaisamment la sexualité comme instrument de « plaisir », de « bien-être », d’un « amour » matérialiste, d’où le sens spirituel, le don de soi pour l’autre sont absents : « Définir les notions de désir, d’excitation, de plaisir, de bonheur, ainsi que leurs relations à la sexualité. » (p. 31), « Comprendre les mécanismes de la réponse biologique sexuelle (désir, excitation, plaisir, phase réfractaire) et leur lien avec la sexualité et le bien-être. » (p. 39)


Au contraire, l’amour humain a pour archétype l’amour maternel (16)  : il exige la maîtrise de ses passions, pour le don de soi aux autres, au bien commun. Par l’éducation il s’agit d’aider l’enfant pour que ses facultés rationnelles, organes de sa liberté, acquièrent progressivement la maîtrise de ses passions sensibles. Cela exige de l’éducateur exactement le contraire de l’EVARS : soustraire l’enfant aux sollicitations agressives des passions, en tempérer la violence au lieu de l’exciter, en attendant que la volonté de l’enfant sache maîtriser les passions.


L’art de l’éducation est d’aider l’enfant à acquérir un idéal élevé de véritable liberté (qui exige la maîtrise de ses passions), de don de soi aux autres et au bien commun pour répandre le bonheur, soit l’exact opposé de l’idéal du « consommateur-jouisseur » promu par l’EVARS.


IV. Éduquer les enfants au consentement


Le « consentement » est martelé 56 fois dans l’annexe de l’arrêté « EVARS », comme s’il suffisait à garantir la bonté d’un acte : « éduquer au principe du consentement » (p.3) ;  « Expliquer l’importance du consentement sur la prise de décisions relatives à la sexualité » (p. 28) ; « Prendre conscience de l’importance du consentement avéré en tant qu’élément essentiel d’une relation sexuelle » (p. 37)



a. La loi du bonheur est objective : le « consentement » à un acte intrinsèquement mauvais ne le rend jamais bon pour l’enfant


La réduction de la norme éthique au « consentement » est une grave erreur. Si l’enfant « consent » à l’alcoolisme, à la drogue, à des relations sexuelles, est-ce pour son bien ? Évidemment non :


  •  Même chez les adultes le consentement n’est pas la règle ultime du bien. L’adulte « consent » à l’alcoolisme, à la drogue : ces consentements ne le mènent pas pour autant au bonheur.

  •  A fortiori l’enfant est influençable et vulnérable. C’est pourquoi la loi le considère « mineur » et légitime la protection de ses parents. Aucune idéologie ne peut changer ce fait de nature : même si l’enfant est « consentant », ses parents peuvent légitimement le protéger, fût-ce par une interdiction.



b. L’EVARS déclenche un processus de « consentement » à un esclavage moral, voire politique


Comme dans la Rome décadente, les gouvernants dénaturés, pour faire durer leur pouvoir, procurent au peuple « du pain et des jeux » pour le satisfaire, quitte à l’avilir. L’EVARS converge étonnamment avec cette vision méprisante du peuple, qu’Aldous Huxley avait anticipée dans Le meilleur des mondes : « Une infirmière se leva comme ils entraient, et se mit au garde-à-vous devant le Directeur.

— Quelle est la leçon, cet après-midi ? demanda-t-il.

— Nous avons fait du Sexe Élémentaire pendant les quarante premières minutes, répondit- elle. Mais maintenant, on a réglé l’appareil sur le cours élémentaire de Sentiment des Classes Sociales. »


L’EVARS éduque nos enfants au  « consentement » à un esclavage moral, se faisant un instrument d’avilissement des citoyens, donc de domination politique.


CONCLUSION


Nous parents et éducateurs ne pouvons en aucun cas laisser commettre cette agression contre nos enfants. Il y va de la survie de notre civilisation. Il faut abolir l’EVARS et le remplacer par une véritable protection et une véritable éducation de l’enfance (17).





(1) Programme « Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle » de l’éducation nationale.

(2) La critique du programme EVARS ne met nullement en cause la compétence et la bonne volonté des enseignants : ils sont obligés de l’enseigner, malgré eux pour la plupart.

(3) Le programme du primaire est allégé de ce qui concerne explicitement la sexualité. Mais notre critique vaut également pour l’EVAR, qui prépare le terrain avec les mêmes principes que l’EVARS.

(4) Bulletin officiel de l’éducation nationale du 6 février 2025.

(5) Sexual Behavior in the Human Male (1948), Sexual Behavior in the Human Female (1953).

(6) Toutes les citations de cette section proviennent de Le sexe n’est pas un jeu d’enfants d’Ariane Bilheran, Normalienne (Ulm), philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, qui dénonce l’origine idéologique de l’EVARS.

(7) Organisation Mondiale de la Santé.

(9) Voir Madame Françoise Dumont au Sénat, https://www.senat.fr/questions/base/2024/qSEQ241000426.html et Sophie Audugé et Maurice Berger, le 28 mars 2024, dans une tribune du Figaro : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/education-a-la-sexualite-et-si-on-laissait-les-enfants-tranquilles-20240328

(10) Annexe de l’arrêté du 3 février 2025, p. 3

(11) Selon la commission de la santé mentale du Canada, 1 jeune transgenre sur 3 avait tenté de se suicider en 2015 (Les personnes transgenres et le suicide - Fiches d’information.pdf), soit 100 fois plus que la moyenne mondiale des tentatives de suicide, estimée 1 sur 300 en 2000, cf Suicide chez les personnes trans — Wikipédia

(12) Autrement dit : les dix commandements du Décalogue.

(13) Federal Bureau of Investigation, le service de renseignement américain.

(14) Le sexe n’est pas un jeu d’enfants, Ariane Bilheran, p. 85-86.

(15) Annexe de l’arrêté du 3 février 2025, p. 4. Toutes les citations qui suivent sont extraites de la même annexe.

(16) N’en déplaise aux fauteurs de la théorie du genre, pour qui la merveille de l’amour maternel, fait de nature, constat irrécusable, ne serait qu’une « construction sociale » : avec ceux qui nient l’évidence, il n’est pas possible d’argumenter...

(17) Une véritable EVARS, « Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sociale » devra être élaborée pour répondre aux menaces pesant sur nos enfants. Notre collectif RFE s’attachera prochainement à faire des propositions en ce sens.





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